Aucune preuve indiscutable n’est venue affirmer ni infirmer l’hypothèse d’une édification au VIIème siècle d’un château fort sur l’emplacement du placître de Notre-Dame-des-Portes.
Il faut en effet attendre 1186 pour que l’existence de Châteauneuf nous soit rappelée avec la prise de son château par Guihomarc’h et Hervé de Léon. En 1368, l’existence « officielle » de la ville nous est confirmée par une taxation de 45 livres, relevée dans le Cartulaire de l’église de Quimper, pour les bénéfices en Cour de Rome de « Castrum Novum In Fago ». C’est ce nom que l’on retrouve dans sa forme moderne « Châteauneuf du Faou » ou « Kastell Nevez ar Faou » en breton, que l’on peut traduire littéralement par « Le Château Neuf dans le Pays », « Faou » relevant d'une mutation du terme latin « pagus » qui a donné « paou », puis « faou » (*) .
Il n’existe aucune certitude quant à la donation de la garde de la ville de Châteauneuf aux seigneurs du Faou, en dépit de deux actes de 1239 et 1275 qualifiant les Princes du Léon de « Seigneurs de Châteauneuf ».
Il est cependant attesté qu’après plusieurs années de lutte avec le Duc Jean V, Châteauneuf se vit maintenir en 1395 au Comte de Penthièvre par le traité de Redon.
En 1420, la ville revint à Jean V pour être cédée en 1439 à son fils Pierre.
Un édit de Jean V nous renseigne sur l’existence du château, déjà en ruines à cette époque (l’une des tours et quelques éléments de remparts, toujours en place, sont en phase de restauration). C’est sur son emplacement que fut bâtie en 1438-1440 la première chapelle « Notre-Dame-des-Portes ». Elle a été reconstruite depuis mais il en subsiste toujours un magnifique porche gothique rebâti sur le mur de l’ancienne sacristie, doté d’un très joli bénitier sur son pilier droit.
(*) Christian MÉNARD ( 1971)